Depuis le 1er mai 2004, la France s’est mise en conformité avec la réglementation européenne en
interdisant l’otectomie, la coupe des oreilles des chiens, tout en demandant à bénéficier d’une
exemption pour la caudectomie, la coupe de la queue. En conséquence, depuis le 1er mai si les chiens à queues coupées peuvent continuer à participer aux expositions canines, les animaux nés après cette date, et dont les oreilles sont taillées, ne peuvent plus y être présentés, ni se voir inscrits sur le Livre des Origines Françaises (LOF) de la Société Centrale Canine (sauf certificat vétérinaire apportant la preuve qu’une lésion a nécessité une otectomie).
Cette disposition européenne, que la France a adoptée tardivement et partiellement, à l’inverse de la majorité des autres Etats membres, fait l’objet
depuis la mi-janvier 2008 d’un projet de loi pour la rendre caduque. En effet, le 15 janvier 2008, Jean-Jacques Candelier, le député-maire communiste de Bruille-lez-Marchiennes (Nord), a déposé une proposition de loi visant à réhabiliter l’otectomie, en appuyant sa demande de façon plutôt étonnante…
Ainsi, selon lui, l’interdiction de la coupe des oreilles est source de grands dangers.' Pour l’animal, 'L’otectomie n’est en aucun cas un acte esthétique, ni encore moins une pratique barbare. Elle est réalisée pour des raisons de santé et des raisons pratiques, les oreilles naturelles étant en effet souvent source de souffrances.' Or, selon ce député, 'On sait qu’un chien qui souffre peut devenir agressif et donc dangereux. Il est donc nécessaire de prendre les décisions adéquates afin d’assurer la santé des chiens et la sécurité des personnes, c’est-à-dire la sécurité animale et la sécurité publique.'
Accessoirement, le député considère que l’interdiction de l’otectomie a généré une 'brutale désaffection des amateurs de chiens de race et une chute des ventes', menaçant de 'disparition à court terme' 25 races canines, dont de nombreux chiens de bergers français (Beauceron, Briard, Berger des Pyrénées, Bouvier des Flandres). S’il est vrai que ces races ne bénéficient plus du même attrait, elles ne sont pas les seules à être concernées, presque tous les grands chiens sont concernés, qu’ils aient été sujets ou non à l’otectomie. Les amateurs d’un compagnon à quatre pattes s’orientent en effet de plus en plus vers des races plus petites, que cela soit pour des raisons d’habitat, de pratique ou de mode.
Il faut noter que ce projet de loi date de 2008, et que de nos jours personnes n'en a eu des nouvelles. Il est probablement dans les oubliettes ...
Ven 26 Nov - 11:53 Mimo